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Voici un résumé des résultats d’une étude publiée en avril 2019 par l’office statistique de l’Union européenne, Eurostat, dédiée aux langues étrangères.
Les disparités de la maîtrise des langues étrangères à travers les pays de l’UE
L’étude révèle qu’il existe une disparité entre la maîtrise des langues étrangères à travers les pays qui constituent l’Union européenne.
Selon cette étude, 64% de la population active (âgée entre 25 et 64 ans) vivant au sein de l’UE sait parler au moins une langue étrangère. Parmi eux, 21 % disent maîtriser deux langues étrangères et 8% affirment maîtriser trois langues étrangères ou plus.
Avec environ 60% de la population disant maîtriser au moins une langue étrangère, la France n’arrive qu’en 26ᵉ position sur 34 pays européens étudiés (membres de l’UE ou non), derrière l’Italie, la Grèce et devant l’Espagne.
Côté bons élèves, la Suède arrive en tête et les pays scandinaves et baltes trustent le haut du classement, avec plus de 9 personnes sur 10 affirmant maîtriser une langue étrangère ou plus. Au Luxembourg, en Finlande et au Danemark, plus de 95% de la population dit maîtriser au moins une langue étrangère.
Enfin si l’on regarde les pays anglophones, l’Irlande arrive en 28ᵉ position et le Royaume-Uni (bon) dernier de ce classement avec respectivement 30% et 20% de la population disant maîtriser une langue étrangère. La maîtrise native de l’anglais serait-elle finalement une faiblesse plus qu’un atout ?
Les 25-34 maîtrisent le plus de langues étrangères
L’étude montre que les 25-34 ans forment la catégorie d’âge maîtrisant le plus les langues étrangères. Ils sont 73% à pouvoir s’exprimer dans au moins une langue étrangère, contre 55% chez les 55-64 ans.
Notons que la Lituanie fait l’exception à la règle : les 55 à 64 ans y sont légèrement plus nombreux à maîtriser au moins une langue étrangère que les 25-34 ans. Un héritage de leur ancienne appartenance à l’union soviétique peut-être avec plus de russophones parmi les ainés ?
Corrélation entre le niveau d’étude et la maîtrise des langues étrangères
L’étude note également l’influence de l’éducation sur l’apprentissage des langues étrangères. Sans surprise, les personnes ayant un niveau d’études élevé ont tendance à mieux maîtriser des langues étrangères par rapport à celles ayant fait des études moins longues (82,5% vs. 41% respectivement).
La maîtrise des langues étrangères par le prisme de l’emploi
68% de la population active avec emploi au sein de l’UE affirme maîtriser au moins une langue étrangère, contre 58% pour les personnes sans emploi, confirmant l’impact certain de la maîtrise d’une langue étrangère (et de l’éducation par extension) sur l’accès à l’emploi.
Dans des pays comme le Luxembourg, le Danemark, la Suède ou encore la Lituanie, près de 95% de la population active affirment maîtriser au moins une langue étrangère.
En France, certes mal classée au global, ce sont tout de même plus de 80% des personnes actives qui affirment maîtriser au moins une langue étrangère. Ce n’est pas rien 80% ! Un indicateur assez bon et témoin, parmi d’autres chiffres, d’une Europe au global très polyglotte, en tout cas probablement bien plus que les Amériques et l’Asie.
Le plurilinguisme en fonction des catégories socio-professionnelles
80% des managers au sein de l’UE disent savoir s’exprimer dans au moins une langue étrangère. Ce pourcentage tombe à 53% chez les personnes avec un emploi manuel.
La maîtrise d’une langue étrangère dite “forte”
L’étude note également que 25% de la population active maîtrisant une ou plusieurs langues étrangères dit avoir un niveau avancé dans leur langue “forte” (autrement dit, la langue étrangère la mieux maîtrisée). Parmi les pays où ce chiffre est le plus probant, nous retrouvons le Luxembourg (66%), la Suède (60%) et Malte. (51%). À l’inverse, en France, Pologne Roumanie Tchéquie et Italie, moins d’un cinquième de la population dit avoir un niveau avancé dans leur langue “forte”.
Enfin, l’étude souligne que 30% des personnes vivant dans des villes ou agglomérations affirment avoir un niveau avancé dans leur langue étrangère “forte”. Ce chiffre tombe à 22% pour les personnes vivant en périphérie et 17% pour les personnes vivant dans des milieux ruraux.
Souvent présentée comme un obstacle ou un frein à l’unité européenne, la diversité linguistique de notre continent se montre dans cette étude sous le visage d’un véritable atout pour stimuler l’apprentissage d’une autre langue, l’éducation et l’ouverture à autrui.
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