Objet : Certification en anglais dans l’enseignement supérieur
lParis le 23 juin 2021
Mesdames et Messieurs les président·e·s d’universités,
Directrices et directeurs d’établissements d’enseignement supérieur,
Professeurs et responsables pédagogiques de langues,
Suite au décret du MESRI du 03 avril 2020 sur le passage obligatoire d’une certification en anglais, nombre d’entre vous ont ouvertement exprimé leurs réserves, aboutissant le mois dernier à l’abandon du marché public attribué à la société PeopleCert pour cette prestation.
En tant qu’organisme de formations certifiantes aux langues depuis 2004, nous avons chez Gymglish nous aussi pris position contre ce décret via une Tribune publiée sur Newstank le 26 août 2020 (suite à un courrier adressé à la Madame la Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, resté sans réponse).
Aujourd’hui, le marché est annulé mais le décret demeure et nous ne connaissons pas les conditions de son application future. Quoi qu’il advienne, nous vous écrivons ce jour pour réaffirmer notre soutien entier et concours possible à vos enjeux de formation et certification de vos étudiants en anglais, allemand, espagnol et orthographe de la langue française.
Parmi les différents arguments légitimement produits contre ce décret (atteinte au plurilinguisme, entrave à l’autonomie des universités, risques liés au financement public d’organismes privés, etc), il est un argument que nous avons à coeur de valoriser : la valorisation du contrôle continu en complément des tests ponctuels et standardisés.
C’est en premier lieu sur cet argument qu’en 2015, dans le secteur de la formation professionnelle et à l’heure de la mise en place du Compte Personnel de Formation, Gymglish a été le premier organisme français de certification langues reconnu par l’État français et inscrit par la Commission Nationale de la Certification Professionnelle sur la liste des certifications langues éligibles au CPF – aux côtés des tests TOEIC et BULATS.
Si nous comprenons l’intérêt pratique d’un test internationalement reconnu pour industrialiser l’évaluation et la sélection des étudiants, nous nous interrogeons sur les risques inhérents à une standardisation des pratiques dans une seule visée certificative. Le décret d’avril 2020 renforce selon nous la domination des tests ponctuels et standardisés sous forme de batteries de QCM déconnectés de tous contextes et contenus, au détriment d’une évaluation continue des connaissances tout au long de la formation (dont les vertus sont pourtant au coeur du travail des enseignants et reconnues depuis des décennies pour le Brevet des Collèges et des années pour le Baccalauréat), et au mépris de la richesse actuelle des dispositifs de formation, d’évaluation et de certification émanant de la recherche et de l’innovation.
En 2021, les technologies de l’éducation et ingénierie pédagogique à disposition nous offrent, pour évaluer et certifier les connaissances d’un étudiant, bien plus que les résultats chiffrés d’un test ponctuel et standardisé. Concrètement et entre autres choses, nous savons aujourd’hui :
- témoigner des efforts d’apprentissage amont d’une certification
- évaluer tant les acquis que leur consolidation dans la mémoire
- identifier qualitativement les connaissances à acquérir, à consolider et estimer des termes de révisions adéquats
- adapter dynamiquement l’apprentissage et l’évaluation aux données pédagogiques propres à chaque étudiant, à son rythme d’apprentissage et au temps qui passe (donc à la probabilité d’oubli).
Notre organisme fait partie de ces acteurs de l’éducation exploitant les dernières avancées scientifiques en matière de sciences cognitives, mémorisation, apprentissage adaptatif et contextualisé. Il en est même l’un des pionniers, fort de ses 17 années d’expérience et d’innovation dans le domaine.
Pour ces raisons, nous sommes confiants dans notre capacité à contribuer aux grands enjeux de la formation, de l’évaluation et de la certification langues. Si nouvel appel d’offres il y a demain, nous serons candidats et chercherons le soutien de nos partenaires et clients de l’enseignement supérieur. A défaut d’appel d’offres, nous continuerons d’accompagner les professeurs de langue de l’enseignement supérieur dans l’immense travail qu’ils fournissent chaque année pour développer les compétences langues d’étudiants aux niveaux parfois très hétérogènes. En attendant, n’hésitez pas à nous contacter pour solliciter notre aide, nous serons à l’écoute de vos contraintes et objectifs les plus particuliers.
Benjamin Levy, cofondateur de Gymglish
Contact : Mathieu Ferrière
Responsable Pôle Éducation
05 32 50 07 61
mathieu@gymglish.com
Gymglish, pour rappel et en quelques chiffres :
- plus de 6 millions d’inscrits en formation depuis 2004
- 285.000 certifications/formations délivrées en France et dans le monde, dont 62.000 à des étudiants inscrits en cycles supérieurs, et 30.000 dans un cadre gratuit à des étudiants bénéficiaires d’établissements ou associations partenaires.
- une certification intégrée à une auto-formation proposée en complément des cours dispensés par les professeurs dans plusieurs centaines d’universités en Europe (à ce titre, ce n’est pas la certification que nous commercialisons mais l’auto-formation qui aboutit à cette certification)
- une grille d’évaluation fondée sur le Cadre Européen de Référence pour les Langues), et expertisée par de nombreux acteurs publics (ministères, CNCP, Alliances Françaises et Instituts Français, etc).